Mi-saison d’interclubs – Equipe 4

Publié par Antony Foret le

Dura volantus raquetum lex sed lex. (« La loi du badminton est dure mais c’est la loi »)

Permettez-moi de citer le sage Sénèque et son école stoïcienne – ces romains n’étaient pas les derniers à se faire quelques petits sets avec des volants en plume d’oies du Capitole – au moment d’évoquer ce drame de la dernière saison. Car il fallut être stoïque pour supporter les affres de la descente en D4 pour la vaillante équipe 4 de Bad18. Mais puisque la justice du sport avait tranché de son bras sévère mais juste, et que nous fûmes éjectés de notre division naturelle à la faveur de circonstances parfois malheureuses, il fallait bien rebondir et faire contre mauvaise fortune bon coeur. 

Et du coeur, il y en a dans cette équipe 2019-2020. Un attelage de vieilles carnes combatives et de jeunes pousses explosives, un mélange d’expérience et de spontanéité, une mixture de roublardise et d’innocence… Il y a ceux qui luttent vaillamment pour conserver l’énergie de leur jeunesse, et d’autres qui ferraillent pour acquérir l’expérience de la compétition. Et les trentenaires fringants qui les regardent avec amusement.

Une belle brochette de vainqueurs, où Florent prouve qu’il sait compter jusqu’à 7

Pour Juliette, Maï, Claire ou Margaux, ce sont souvent les débuts en interclubs : la construction d’une posture de winneuse, l’acquisition de l’instinct de la tueuse de match, main de fer sur un grip de velours, la maîtrise du smash claqué sans pitié mais avec le sourire. Pour ces dames, l’enjeu est de mettre le métier sur l’ouvrage et de grimper dans la hiérarchie des classements. Pour Juliette, cela passera par un réglage de la mire de ses smashs afin qu’ils ne glissent pas hors du cours (trop de puissance dans ce bras droit :)) ; pour Claire, il s’agira de recouvrer l’usage intégral de ses pieds pour de nouveaux défis en simple ; pour Maï, l’enjeu sera de canaliser sa débauche d’énergie sur le terrain (car pour Maï, il est hors de question de laisser un volant tomber au sol sans tout tenter !!) ; pour Margaux, gagner de précieux mètres et décimètres de dégagement avant de pouvoir finir les points en piquant ses smashs au filet. 
Leur objectif pour 2020 : devenir des teignes et viser la tête. 

Concernant Stéphanie, Océane et Cécile, déjà rodées aux interclubs, il s’agit d’entretenir la forme, faire parler leur sérénité et affirmer leur implacabilité. En mixte, des automatismes évidents rassemblent Océane et son « Brubru » (voir plus bas pour un dossier plus complet) ainsi que Stéphanie et votre serviteur qui savent désormais gérer mentalement les moments de tension (malgré une belle tendance chez Stéphanie à proposer un cri de dépit une fois par set, et Anthony à proférer quelques gros mots souvent pas classe). A noter aussi que malheureusement, Océane doit encore faire la paix avec ses chevilles (et je ne parle pas d’absence de modestie). Quant à Cécile, elle nous a rejoint pour une rencontre importante, gagnée plus difficilement que le score ne l’indique, en allant au front d’un exercice souvent délicat : le simple Dame. Son sens du devoir a toutefois été récompensé lors du double !
Leur objectif pour 2020 : montrer aux girls du paragraphe précédent qu’elles ne sont pas disposées à être délogées (car elles savent déjà être des teignes).

Selflou dans le lointain XVème

Chez les garçons, Jean-Marie, Florent et le feu follet Aurélien se chargent d’engranger les points en Simple Hommes notamment. A date, c’est le sans-faute pour eux dans leur rôle de récupérateurs de points en SH. Toujours aussi arrogants et efficaces en individuel, les 2 premiers nommés constituent une sorte d’attelage « bad cop-bad cop » lorsqu’ils sont alignés en double. Cette année, ils rongent leur frein, motivés par avance par la perspective de souffrir en D3 l’année prochaine. Aurélien l’hyperactif gagne avec le sourire et des bleus, à force de plonger au sol pour rattraper des attaques vicieuses. A noter également la participation encore modeste de Pierre-Olivier, notre mâle gaucher qui sait trouver les mots pour parler de son capitaine (et qui du même coup gagne des points au classement subjectif de mes compétiteurs préférés).
Leur objectif pour 2020 : 0 défaite au 1er semestre 2020 avant les moments de vérité des interclubs 2020-2021 (qui devraient un peu secouer leur orgueil et leur confiance)

Il y a également une branche masculine « Senior + » chez Bad18-4 : Bruno « Brubru » a dû soigner son corps meurtri après avoir cumulé au cours de sa vie 2127 jours sur le terrain, Laurent cherche à retrouver les mêmes sensations qu’avec son bon vieux Fred (qui lui préfère désormais des joueurs plus jeunes et vigoureux en D3), Radouane décoche encore quelques puissantes flèches en liège et plume entre deux sessions d’abdo/gainage/jeûne et votre serviteur, qui fait au mieux pour rester dans le game sans risquer d’amende pour propos impropres à la pratique sportive.
Leur objectif pour 2020 : reporter l’âge de la retraite en protestant sur les terrains.

Après les matchs aller, nous sommes 1er de poule avec 21 points, 29 matchs gagnés sur 35, 362 points de goal average favorable. L’objectif de remontée est en bonne voie.

Veni, vidi, vici, vino et binousi.

Catégories : interclub

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